lundi 13 mai 2013

Derniers regards sur le Japon... et sur une grande tragédie


   
Ayant maintenant eu l'occasion de mettre de l'ordre dans nos photos de voyage, nous sommes à même de finaliser notre deuxième message sur le Japon, que nous avons quitté il y a maintenant plus d'un mois. Cette dernière partie porte essentiellement sur Hiroshima et Kyoto.



Île de Miyajima 
En route pour Hiroshima, nous avons droit à une traversée vers l'île de Miyajima, considérée comme l'un des trois plus beaux paysages de l'archipel Nippon. Nous y visitons le sanctuaire sur pilotis d'Itsukushima (interdit d'y photographier les employés, représentants divins), en face duquel on peut admirer un imposant torii de bois rouge, construit au milieu de la baie et qui aurait même résisté à des ouragans. Les pélerins sont invités à en faire le tour en canôt. Beau point de vue.


    
Sanctuaire sur pilotis d'Itsukushima


 
 


Imposant torii de bois rouge

Charmante île à visiter


 
Premier regard empreint d'émotion
À Hiroshima, impossible de ne pas nous rendre au Mémorial rappelant l’explosion de la première bombe atomique larguée par les Américains, le 6 août 1945. Une tragédie dont le pays a choisi de s'inspirer pour promouvoir la paix et contrer la prolifération des armes nucléaires.

L’émotion suscitée par la visite du site est très forte et débute dès la descente de l’autobus, alors que nous apercevons les ruines d’un bâtiment imposant, à l'époque un centre de foire commerciale, qui est l'une des seules constructions à être restée debout (du moins en partie) après l'explosion nucléaire.






Photo d'une partie de la murale affichée au Mémorial

Les photos géantes qui ornent les murs de la salle d'exposition démontrent à quel point tout a été entièrement détruit dans un rayon de deux km autour de l’épicentre, alors que les victimes se comptaient par dizaines de milliers (officiellement plus de 70 000, mais au delà de 200 000 selon certaines sources) Et que dire des milliers de personnes qui ont survécu à la conflagration, mais ont été par la suite atteints de leucémie ou de cancer à cause des radiations.

D'ailleurs, la censure exercée par les Américains, maîtres du Japon suite à leur victoire, est un élément central du Mémorial; elle aurait fait en sorte que cette tragédie est demeurée relativement peu connue durant plusieurs années, même des Japonais. Impensable aujourd'hui, avec les médias sociaux.


La ville avant... et après la bombe!



Désolation totale sur des kilomètres
 
Un Mémorial pour la paix


Voyez au loin... les ruines


Messages des enfants du monde pour la paix
  
Une visite très émouvante, un peu comme celle des camps de concentration en Europe autres traces de la folie humaine. Malgré tout, la vie ici a repris sa place ici et Hiroshima a débuté sa reconstruction dès l'année suivante: alors qu'elle comptait quelque 300 000  habitants lors de la catastrophe, la ville en a maintenant 1 200 000 et elle semble très dynamique. Hiroshima est très belle, bâtie de chaque côté de la rivière.

 
La ville s'est reconstruite sur ses ruines


... tout autour du Mémorial
Une bien belle ville
C'est ici que se termine notre périple avec le groupe, qui poursuit son parcours vers le sud, alors que nous repartons vers le nord en direction de Kyoto, dernière étape pour nous qui ne faisons que la moitié du voyage, soit 9 jours. Nous effectuons cette dernière tranche à cinq et c'est dans le magnifique lobby de notre hôtel d'Hiroshima que les deux groupes se séparent... une bien belle image que cette succession de salutations au fur et à mesure où l'escalateur amène nos amis vers la gare voisine.

Notre magnifique hôtel d'Hiroshima

Arrivés tôt à Kyoto, nous avons l'occasion de passer la première journée à nous perdre dans la ville et à affronter seuls les transports publics, très efficaces mais bondés et où la signalisation est très souvent uniquement en Japonais, incluant les distributrices de billets (même les chiffres, qui n'ont rien d'Arabes). Il faut se débrouiller et compter sur l'aide spontanée des résidents qui ne craignent pas les barrières de la langue. Ce ne sont pas les averses non plus qui nous en empêcheront (la seule journée pluvieuse du voyage)!


Grands magasins et boutiques de luxe

Le marché Nishiki, tellement typique

 
Quels produits inconnus pour nous!
 
Le quartier de Gion et sa vie nocturne
Pour notre deuxième journée à Kyoto, cette fois sous le soleil, nous pouvons compter sur une guide bénévole, qui nous accompagne dans cette ville très intéressante, toujours en transport en commun mais souvent à pied.


 

Le Pavillon d'Or



Nous visiterons notamment le Pavillon d'Or, le Temple Ryoanij et l'aire d'Arasyama, où nous pourrons admirer un véritable temple Zen (tout en simplicité) et marcher dans une forêt de bambous... sans oublier un dîner dans dans un restaurant typique, assis au sol à déguster des mets traditionnels et délicieux. Journée mémorable pour nous cinq, l'une de nos préférées du voyage!

 
Véritable temple Zen

Jardin Zen... quel dénuement!

Ici, on n'écrit pas, on peint des caractères



Un repas typique dans un restaurant traditionnel


Forêt de bambous... impressionnant




 
Notre dernière demi-journée a Kyoto nous permet d'explorer le environs de l'hôtel, notamment la gare de Kyoto, qui est en soi un véritable monument, avec son architecture futuriste, ses galeries de boutiques, son dédale de corridors. On s’y perd très facilement… s’y retrouver est moins évident.

La gare de Kyoto et le terminus d'autobus

    

Les rues avoisinantes sont très occidentales, de larges avenues avec des immeubles commerciaux très modernes. Pourtant, juste derrière, se cachent de minuscules rues tellement étroites qu’on dirait des ruelles. Une ligne blanche identifie une voie pour les piétons et les véhicules y circulent à pas de tortue.
  
 
 Comme l'espace est compté ici, tous les espaces sont utilisés, souvent pour stationner son véhicule et si le garage n’est pas assez grand, ce n’est pas grave, on ne baisse la porte qu’à moitié. Certains stationnent même sur les petits ponceaux. C’est vrai que le Japon est densément peuplé!

L'espace est compté


 


La rencontre du passé et du modernisme
 

Temple To-ji, plus haute structure en bois du Japon


Malgré tout, on y retrouve de beaux espaces verts, même et surtout tout autour des principaux sites patrimoniaux et religieux.

Voyez quelques images représentatives.

Voilà, notre escapade au Japon se termine ainsi, alors que nous avons pu explorer un pays très moderne qui a su conserver une bonne part de ses traditions, un lieu où cohabitent l'ancien et le futur.

Au prochain voyage

Judith et Michel